Elle a un cœur aussi grand que ses quelques trois mille étangs, cette terre de Brenne de la Région Centre-Val de Loire, située dans le département de l’Indre, aux confins de la Touraine, du Berry et du Poitou, et tous ceux qui l’ont découverte ont été émerveillés par sa richesse et sa beauté naturelle. Elle est reconnue comme la 4ème zone humide au niveau européen, pour la qualité de sa faune et de sa flore. C’est le paradis des ornithologistes, puisque c’est sur cette terre même, que, de toute l’Europe, on compte le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux.
En 1989, la création du Parc Naturel Régional de la Brenne, venait concrétiser la reconnaissance publique de cette richesse unique du « pays des mille étangs » : environ 3000 à ce jour pour 10 000 hectares d'eau . Aucun n’a la même physionomie, ce qui lui donne cette exceptionnelle qualité.
D’une superficie de 183 000 hectares, la Brenne est néanmoins d’une densité très faible : moins de 10 habitants au km² !
Aujourd'hui, on y pratique la pisciculture, quoi de plus naturel, avec la quantité de poissons qui peuvent pulluler dans ces eaux : 800 tonnes en moyenne par an dont 60% de production de carpes. La pêche des étangs, qui se déroule annuellement d'octobre à février , est un spectacle en même temps qu'une fête. Les brennous connaissent bien cette ambiance et y assistent en grand nombre.
Depuis le mois de décembre 2021, cette méthode de pêche ancestrale est inscrite au patrimoine immatériel national sous l'égide de l'UNESCO.
On y pratique malgré tout encore une agriculture extensive, mais également la chasse réglementée et surveillée. Les forêts de Brenne regorgent de cerfs, de sangliers, de biches...
La Brenne est avant tout devenue aujourd’hui, un pôle de développement touristique important. Vous n’y trouverez pourtant pas de tourisme de masse, non ; seulement des hommes et des femmes assoiffés de nature, venus retrouver leurs véritables racines. Il est vrai que nous sommes tous de souche paysanne ; même si l’on a dû partir vivre dans un milieu urbain, on a toujours au fond de soi, une soif d’odeur de foin frais, de terre humide après la pluie, ou bien encore de senteurs de champignons mêlées à celles des feuilles mortes.
On y trouve tout, dans cette Brenne, et en toutes saisons . Des champignons bien sûr : girolles, cèpes, trompettes de la mort, mais aussi des châtaignes, des prunelles, des mûres, des fraises des bois, du muguet, des primevères, du chèvrefeuille, des orchidées etc.... C’est une véritable aubaine !
Nous avons la chance, et quelle chance ! de vivre cela au quotidien, nous, brennous.
Nous vous invitons à venir découvrir avec nous, si le cœur vous en dit, ce petit paradis : plus de 500 km de chemins balisés à travers la Brenne. Choisissez votre programme en toute liberté. Vous ne serez pas déçu.
Personne ne peut rester insensible en découvrant ces landes, ces maquis, ces genêts, ces buttons couverts de bruyère, ces roselières épaisses qui accueillent des milliers d’oiseaux, ces fermes et ce château moyenâgeux du Bouchet , « le géant de Brenne », dont les pierres, certains soirs, racontent à qui veut bien les entendre, les légendes des bonnes fées qui l’ont construit. C’est d’ailleurs au milieu de ce hameau en grès rouge, qu’est implantée la Maison du Parc naturel régional où l’on peut goûter les produits locaux mais aussi découvrir de magnifiques diaporamas qui racontent la Brenne.
A pied, à cheval, en attelage, à vélo, emmenez une paire de jumelles, un casse-croûte si vous le désirez et venez randonner sur les sentiers qui bordent les innombrables étangs, prenez un instant pour vous arrêter, pour regarder et pour écouter. On a l’impression que le temps s’est figé et on est envahi par une mystérieuse sérénité devant ces tableaux de maître, si changeants d’une heure à l’autre. Parfois, le ciel se charge de gros rouleaux gris et fait naître une immense tristesse sur toutes ces eaux à peine plissées, puis tout à coup, tout est balayé, clarifié, et la lumière du soleil joue avec tout ce qui bouge. Un héron vous effraie par sa brusque envolée, des grèbes à cou noir émergent de l’eau leur tête insolente, un busard effronté tournoie dans une voltige effrénée au-dessus des roselières. Tous ont l’air de narguer l’homme, comme pour faire valoir qu’ils sont les rois de ce territoire. Car ici, chaque espèce animale a sa place. Ne vous effrayez pas si, soudainement, à quelques mètres de vous ou à l’orée des bois, une biche, un dix cors ou un sanglier traversent votre chemin. Trop farouches, ils ne dédaigneront même pas vous jeter un coup d’œil. Et puis, il y a nos sympathiques cistudes, ces petites tortues que l’on rencontre un peu partout le long des berges d’étangs, quelquefois même sur les routes goudronnées lorsqu’elles doivent traverser pour aller pondre de l’autre côté.